Mort et funérailles
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[[Fichier:P3264416 tchaikovsky lg.jpg|vignette|Tombe de Tchaïkovski à Saint-Pétersbourg.]]
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Tchaïkovski meurt le {{date-|6|novembre|1893}} à Saint-Pétersbourg, dans l’appartement de son frère Modeste, au 13 [[rue Malaïa Morskaïa]], neuf jours après la création de sa [[Symphonie n° 6 de Tchaïkovski|sixième symphonie]] « Pathétique ». Il bénéficie de funérailles nationales célébrées par l’évêque de [[Narva]], {{Mgr|Nicandre}} Moltchanov à la [[cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Saint-Pétersbourg|cathédrale Notre-Dame de Kazan]] auxquelles assistent près de {{unité|
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Tchaïkovski meurt le {{date-|6|novembre|1893}} à Saint-Pétersbourg, dans l’appartement de son frère Modeste, au 13 [[rue Malaïa Morskaïa]], neuf jours après la création de sa [[Symphonie n° 6 de Tchaïkovski|sixième symphonie]] « Pathétique ». Il bénéficie de funérailles nationales célébrées par l’évêque de [[Narva]], {{Mgr|Nicandre}} Moltchanov à la [[cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Saint-Pétersbourg|cathédrale Notre-Dame de Kazan]] auxquelles assistent près de {{unité|huit mille|personnes}}. Le cercueil de Tchaïkovski est porté par des proches, dont le prince [[Alexandre d’Oldenbourg]] (1844-1932), cousin de l'[[Alexandre III de Russie|empereur]], les frais des funérailles étant couverts par la ”Maison de Sa Majesté impériale”. Le chœur de la cathédrale et le chœur de l’Opéra impérial russe accompagnent la cérémonie, en présence de son ami le grand-duc [[Constantin Constantinovitch de Russie (1858-1915)|Constantin de Russie]] qui écrit le lendemain dans son ”Journal” que « les murs de la cathédrale n’étaient pas suffisants pour contenir ceux qui voulaient prier pour le repos de l’âme de Piotr Ilitch ». L’inhumation a lieu ensuite au [[cimetière Tikhvine]] du [[monastère Alexandre-Nevski]], sa tombe se trouve aux côtés de celles d'[[Alexandre Borodine]], [[Mikhaïl Glinka]], [[Nikolaï Rimski-Korsakov]], [[Mili Balakirev]] et [[Modeste Moussorgski]]. Du fait de son innovation dans la forme et de son contenu émotionnel accablant pour certains, la « Pathétique » fut reçue la première fois avec un silence d’incompréhension de la part du public. Vingt jours plus tard, sous la direction d'[[Eduard Nápravník]] lors d’un concert en mémoire du compositeur, la symphonie fut reçue plus favorablement. Elle est devenue depuis l’une des compositions de Tchaïkovski les plus célèbres.
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On attribue généralement au [[choléra]] la {{Lien|langue=en|trad=Death of Pyotr Ilyich Tchaikovsky|fr=Mort de Piotr Ilitch Tchaïkovski|texte=mort du compositeur}}, qui aurait bu de l’eau de la [[Néva]] non stérilisée. Le manque de preuves quant au diagnostic de la maladie, la confusion des témoignages des proches, et la considération des effets de l’alcool et du tabac à long terme ne permettent cependant pas de clarifier les causes exactes de son décès. Certains pensent qu’il s’agirait d’un suicide. D’après l’une des théories, à la suite de la découverte de la relation du compositeur avec le jeune officier de dix-sept ans Victor [[Stenbock|Stenbock-Fermor]], le neveu (mineur) du prince Stenbock-Fermor, maréchal du palais, ce dernier aurait dénoncé le compositeur par une lettre au procureur Nikolaï Borisovitch Jacobi et Tchaïkovski aurait en fait été poussé au suicide (boire un flacon d’arsenic) par un [[tribunal d’honneur]] constitué d’anciens étudiants du Collège impérial de la Jurisprudence de Saint-Pétersbourg<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Anton Neumayr |titre=Music and Medicine : Chopin, Smetana, Tchaikovsky, Mahler : notes on their lives, works, and medical histories |éditeur=Medi-Ed Press |année=1997 |passage=291 |isbn=}}.</ref>. Cette théorie fut présentée par la musicologue russe [[Alexandra Orlova]] en 1979 après son émigration aux États-Unis, sur les bases de révélations qui lui furent faites en 1966 par Alexander Voitov, élève et historien du Collège impérial de la Jurisprudence de Saint-Pétersbourg<ref>{{Article |langue=en |auteur=Alexandra Orlova |titre=Tchaikovsky : The Last Chapter |périodique=Music & Letters |mois=avril |année=1981 |volume=62 |numéro=2 |pages=125-145 }}.</ref>.
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On attribue généralement au [[choléra]] la {{Lien|langue=en|trad=Death of Pyotr Ilyich Tchaikovsky|fr=Mort de Piotr Ilitch Tchaïkovski|texte=mort du compositeur}}, qui aurait bu de l’eau de la [[Néva]] non stérilisée. Le manque de preuves quant au diagnostic de la maladie, la confusion des témoignages des proches, et la considération des effets de l’alcool et du tabac à long terme ne permettent cependant pas de clarifier les causes exactes de son décès. Certains pensent qu’il s’agirait d’un suicide. D’après l’une des théories, à la suite de la découverte de la relation du compositeur avec le jeune officier de dix-sept ans Victor [[Stenbock|Stenbock-Fermor]], le neveu (mineur) du prince Stenbock-Fermor, maréchal du palais, ce dernier aurait dénoncé le compositeur par une lettre au procureur Nikolaï Borisovitch Jacobi et Tchaïkovski aurait en fait été poussé au suicide (boire un flacon d’arsenic) par un [[tribunal d’honneur]] constitué d’anciens étudiants du Collège impérial de la Jurisprudence de Saint-Pétersbourg<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Anton Neumayr |titre=Music and Medicine : Chopin, Smetana, Tchaikovsky, Mahler : notes on their lives, works, and medical histories |éditeur=Medi-Ed Press |année=1997 |passage=291 |isbn=}}.</ref>. Cette théorie fut présentée par la musicologue russe [[Alexandra Orlova]] en 1979 après son émigration aux États-Unis, sur les bases de révélations qui lui furent faites en 1966 par Alexander Voitov, élève et historien du Collège impérial de la Jurisprudence de Saint-Pétersbourg<ref>{{Article |langue=en |auteur=Alexandra Orlova |titre=Tchaikovsky : The Last Chapter |périodique=Music & Letters |mois=avril |année=1981 |volume=62 |numéro=2 |pages=125-145 }}.</ref>.
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