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Le 24 novembre j’ai assez de sources pour effectuer un ajout à l’article Couche Limite concernant l’histoire de la grand courbe du Cf selon le ReL :
Additif à l’article Couche Limite : Cela écrirait :
{{démonstration|déroulante=…|titre=Histoire de ce graphe|contenu=D’après von Kármán<ref name=TurbSkinFrictKarman,JAS>Journal of the aeronautical sciences, Vol 1 January, 1934, Number 1 : Turbulence and Skin Friction, Th. von Kármán, California Institute of Technologie[https://pdfcoffee.com/download/turbulence-and-skin-frictionpdf-pdf-free.html]</ref> :<br>
“Les premiers essais connus de mesure de la friction superficielle des surfaces planes en déplacement dans des fluides sont ceux effectués par M. G. Beaufoy en 1793<ref> Les résultats de Beaufoy furent publiés par son fils H. Beaufoy en 1834 (note de von Kármán)</ref>{{,}}<ref name=TurbSkinFrictKarman,JAS />{{,}}<ref>La même courbe de von Kármán (mais de qualité moins bonne) toujours avec les apports des différents auteurs, est également visible à ce lien : [https://books.google.de/books?id=NcGWXoDw7c8C&lpg=PA94&ots=BuxHPnURhq&dq=Zham%201904%20friction&hl=fr&pg=PA94#v=onepage&q=zahm&f=false].</ref>{{,}}<ref>En France, le chevalier Du Buat obtint des valeurs correcte de la friction sur les surfaces latérales de prismes rectangulaires, voir à ce propos Saint Venant, NOTICE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE PIERRE-LOUIS-GEORGES, COMTE DU BUAT, p. 119.</ref>{{,}}<ref name=p119>{{Harvsp|Saint Venant, Notice Du Buat|1886|p=119|id=StVenantNoticeBuat}}</ref>.<br>
“Près de 80 ans plus tard [[William Froude]] conduisit une série d’expériences systématiques sur la friction superficielle, où il s’enquière de l’influence de la vitesse et des dimensions de la plaque plane, spécialement la dimension de la plaque parallèlement à son mouvement<ref name=TurbSkinFrictKarman,JAS/>.
[…] En 1908, Lord Rayleigh fit observer que pour des géométries semblables des corps (à une échelle différente) le coefficient de friction superficielle, c.-à-d. la force de friction par unité de surface divisée par la pression dynamique (c’est bien notre moderne <math>C_f </math>) était une fonction du [[nombre de Reynolds]] inventé en 1883 par [[Osborne Reynolds]]. Les investigations qui suivirent, celle de Zham< ref name=GrapheCfKarman>, Wieselsberger, Gibson, dans l’air, et du British Froude National Tank, Gerbers, Kempf et le Washington Navy Yard, dans l’eau, furent exprimées en usant le nombre de Reynolds comme paramètre.
[…] Prandtl et Blasius produisirent ensuite une théorie mathématique de la friction naissant d’une [[couche limite]] laminaire en 1904 et 1907. La première théorie semi-empirique de la friction superficielle naissant d’une [[couche limite]] turbulente fut donnée en 1921 par Prandtl et par le présent auteur [von Kármán, ndt].”}}
==Question du graphe “tout fluide”==
==Question du graphe “tout fluide”==
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Le 15 novembre 21 je me lance dans une évocation des apports de Du Buat par St Venant (pour l’article sur Du Buat
Le 15 novembre 21 je me lance dans une évocation des apports de Du Buat par St Venant (pour l’article sur Du Buat
{{démonstration|déroulante=…|titre=À propos des apports de De Buat à la mécanique des fluides|contenu=
[[File:Dispositif de mesure des pressions de Du Buat.png|thumb|Dispositif de mesure des pressions de Du Buat]]
[[File:Dispositif de mesure des pressions de Du Buat.png|thumb|Dispositif de mesure des pressions de Du Buat]]
{{démonstration|déroulante=…|titre=À propos des apports de De Buat à la mécanique des fluides|contenu=
Barré de St Venant écrit dans sa notice<ref name=p47>{{Harvsp| NOTICE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE PIERRE-LOUIS-GEORGES, COMTE DU BUAT |1866|p=47|id= StVenantNoticeBuat }}</ref> consacrée aux apports de Du Buat :
Barré de St Venant écrit dans sa notice<ref name=p47>{{Harvsp| NOTICE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE PIERRE-LOUIS-GEORGES, COMTE DU BUAT |1866|p=47|id= StVenantNoticeBuat }}</ref> consacrée aux apports de Du Buat :
« [Du Buat] reconnaît ingénuement, du reste, dans la question de la résistance des fluides, “n’avoir guère fait que détruire l’ancien édifice théorique” conservé dans tous les ouvrages de science navale, dans ceux même d’Euler quoique déjà battu en brèche par des faits nombreux, […] ».<br>}}
« [Du Buat] reconnaît ingénuement, du reste, dans la question de la résistance des fluides, “n’avoir guère fait que détruire l’ancien édifice théorique” conservé dans tous les ouvrages de science navale, dans ceux même d’Euler quoique déjà battu en brèche par des faits nombreux, […] ».<br>
==À propos de l’existence d’une dépression de culot :==
==À propos de l’existence d’une dépression de culot :==
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Du Buat lui-même écrivait dans le discours préliminaire de son texte PRINCIPES D’HYDRAULIQUE<ref name=p.xxxvij>{{Harvsp|PRINCIPES D’HYDRAULIQUE vérifiés par un grand nombre d’Expériences faites par ordre du Gouvernement, par le chevalier DU BUAT, Tome premier|p.xxxvij|id= DuBuatPrincipes1786,T1}}</ref> : “[…] nous avons été assez heureux pour décomposer la résistance qu’un corps essuie pour se mouvoir dans un fluide, en deux efforts distincts, l’un qui s’exerce comme une pression en avant du corps, & l’autre comme un défaut de pression en arrière. Le premier est constant, si la grandeur & la forme du devant du corps restent les mêmes<ref>Ce constat n’a qu’une valeur approximative dans la mesure où, en subsonique, il y a quand même action de l’arrière-corps sur l'[[avant-corps]]</ref>. Le second varie suivant la longueur du corps, & diminue toujours à mesure que cette longueur augmente, indépendamment de la forme de l’arrière du corps qui fait aussi varier cette non-pression. La somme de ces deux efforts est sensiblement proportionnelle aux quarrés des vitesses, lorsqu’elles n’excèdent pas 3 à 4 pieds par seconde dans l’eau, & 20 à 24 pieds dans l’air […].”
Du Buat lui-même écrivait dans le discours préliminaire de son texte PRINCIPES D’HYDRAULIQUE<ref name=p.xxxvij>{{Harvsp|PRINCIPES D’HYDRAULIQUE vérifiés par un grand nombre d’Expériences faites par ordre du Gouvernement, par le chevalier DU BUAT, Tome premier|p.xxxvij|id= DuBuatPrincipes1786,T1}}</ref> : “[…] nous avons été assez heureux pour décomposer la résistance qu’un corps essuie pour se mouvoir dans un fluide, en deux efforts distincts, l’un qui s’exerce comme une pression en avant du corps, & l’autre comme un défaut de pression en arrière. Le premier est constant, si la grandeur & la forme du devant du corps restent les mêmes<ref>Ce constat n’a qu’une valeur approximative dans la mesure où, en subsonique, il y a quand même action de l’arrière-corps sur l'[[avant-corps]]</ref>. Le second varie suivant la longueur du corps, & diminue toujours à mesure que cette longueur augmente, indépendamment de la forme de l’arrière du corps qui fait aussi varier cette non-pression. La somme de ces deux efforts est sensiblement proportionnelle aux quarrés des vitesses, lorsqu’elles n’excèdent pas 3 à 4 pieds par seconde dans l’eau, & 20 à 24 pieds dans l’air […].”
==À propos du freinage que l’eau d’un fleuve ressent de la part de son lit :==
==À propos du freinage que l’eau d’un fleuve ressent de la part de son lit :==
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« C’est donc, conclue-t-il, un principe évident et certain tout à la fois que quand l’eau coule uniformément dans un lit quelconque, la force qui l’oblige à couler est égale à la somme des résistances qu’elle essuie soit par sa propre viscosité soit par le frottement du lit.. On verra quelle est la fécondité de cette loi. »
« C’est donc, conclue-t-il, un principe évident et certain tout à la fois que quand l’eau coule uniformément dans un lit quelconque, la force qui l’oblige à couler est égale à la somme des résistances qu’elle essuie soit par sa propre viscosité soit par le frottement du lit.. On verra quelle est la fécondité de cette loi. »
Saint Venant ajoute :
Saint Venant ajoute :
« Du Buat a rendu cet énoncé à la fois plus simple et plus exact dans son texte de 1786 (au n° 20) en égalant seulement la force qui meut l’eau à la résistance qu’elle éprouve , et que l’on voit, plus loin, être seulement celle du lit ou de la paroi, sans y joindre la viscosité. <ref name=p17>{{Harvsp| NOTICE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE PIERRE-LOUIS-GEORGES, COMTE DU BUAT |1866|p=17|id= StVenantNoticeBuat }}</ref> »
« Du Buat a rendu cet énoncé à la fois plus simple et plus exact dans son texte de 1786 (au n° 20) en égalant seulement la force qui meut l’eau à la résistance qu’elle éprouve , et que l’on voit, plus loin, être seulement celle du lit ou de la paroi, sans y joindre la viscosité. <ref name=p17>{{Harvsp| NOTICE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE PIERRE-LOUIS-GEORGES, COMTE DU BUAT |1866|p=17|id= StVenantNoticeBuat }}</ref> » }}