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Livre I


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Platon traite ensuite de l’éducation ({{Nobr|643 d}}) et des banquets. Mégillos énumère les différents types de vertus pratiquées dans sa cité. Après les repas en commun ([[syssitie]]s), la pratique de la [[gymnastique]] et la chasse, il cite « l’endurance à la douleur ». Parmi les exercices destinés à l’acquérir, il évoque les rixes, la fête religieuse des [[Gymnopédies]] et la [[kryptie]] : {{citation|Il y a aussi ce qu’on appelle la [[kryptie]], exercice prodigieusement pénible et propre à donner de l’endurance, et l’habitude d’aller nu-pieds et de coucher sans couverture en hiver, celle de se servir soi-même sans recourir à des esclaves, d’errer la nuit comme le jour à travers tout le pays<ref group=A>{{PlaLoi|compact}}, Livre I, {{Nobr|633 b–c}}.</ref>.}}
 
Platon traite ensuite de l’éducation ({{Nobr|643 d}}) et des banquets. Mégillos énumère les différents types de vertus pratiquées dans sa cité. Après les repas en commun ([[syssitie]]s), la pratique de la [[gymnastique]] et la chasse, il cite « l’endurance à la douleur ». Parmi les exercices destinés à l’acquérir, il évoque les rixes, la fête religieuse des [[Gymnopédies]] et la [[kryptie]] : {{citation|Il y a aussi ce qu’on appelle la [[kryptie]], exercice prodigieusement pénible et propre à donner de l’endurance, et l’habitude d’aller nu-pieds et de coucher sans couverture en hiver, celle de se servir soi-même sans recourir à des esclaves, d’errer la nuit comme le jour à travers tout le pays<ref group=A>{{PlaLoi|compact}}, Livre I, {{Nobr|633 b–c}}.</ref>.}}
   
Les [[gymnopédies]] n’étaient pas que des festivités religieuses. Le Spartiate Mégillos les appelle un {{Citation|redoutable endurcissement (…), de redoutables exercices d’endurance où il faut résister à la violence de la canicule}}<ref group=A>{{PlaLoi|compact}}, I, {{Nobr|633}}.</ref>. Mégillos se borne à souligner la difficulté de l’épreuve, sans entrer davantage dans ses caractéristiques (durée, public concerné, etc.). Rien n’interdit d’en déduire que la [[kryptie]] est un exercice obligatoire pour tous les jeunes gens, à l’instar du [[service militaire]] moderne<ref group=”note”>Ainsi de Girard, {{p.|872}} : {{citation|Nous savons par Platon que la kryptie était obligatoire pour tous les jeunes Lacédémoniens.}}</ref>. Cela paraît néanmoins peu probable, car [[Xénophon]] ne l’évoque pas<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Edmond Lévy (historien)|Edmond Lévy]]|titre=Sparte|sous-titre=Histoire politique et sociale jusqu’à la conquête romaine|éditeur=Éditions du Seuil|année=2003|passage=65, note 1}}.</ref>. À propos des vertus que favorisent cette gymnastique et ces syssities, Platon dénonce l’intempérance dans le plaisir ({{grec ancien|ἀκράτειαν ἡδονῆς}}) et la perversion des {{citation|plaisirs normaux de l’amour}}, ajoutant : {{citation|De ces déviations, vos cités seront les premières à porter la responsabilité, en compagnie de toutes celles qui s’adonnent le plus à la gymnastique}} (636 b–c).
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Les [[gymnopédies]] n’étaient pas que des festivités religieuses. Le Spartiate Mégillos les appelle un {{Citation|redoutable endurcissement (…), de redoutables exercices d’endurance où il faut résister à la violence de la canicule}}<ref group=A>{{PlaLoi|compact}}, I, {{Nobr|633}}.</ref>. Mégillos se borne à souligner la difficulté de l’épreuve, sans entrer davantage dans ses caractéristiques (durée, public concerné, etc.). Rien n’interdit d’en déduire que la [[kryptie]] est un exercice obligatoire pour tous les jeunes gens, à l’instar du [[service militaire]] moderne{{efn|Ainsi de Girard, {{p.|872}} : {{citation|Nous savons par Platon que la kryptie était obligatoire pour tous les jeunes Lacédémoniens.}}}}. Cela paraît néanmoins peu probable, car [[Xénophon]] ne l’évoque pas<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Edmond Lévy (historien)|Edmond Lévy]]|titre=Sparte|sous-titre=Histoire politique et sociale jusqu’à la conquête romaine|éditeur=Éditions du Seuil|année=2003|passage=65, note 1}}.</ref>. À propos des vertus que favorisent cette gymnastique et ces syssities, Platon dénonce l’intempérance dans le plaisir ({{grec ancien|ἀκράτειαν ἡδονῆς}}) et la perversion des {{citation|plaisirs normaux de l’amour}}, ajoutant : {{citation|De ces déviations, vos cités seront les premières à porter la responsabilité, en compagnie de toutes celles qui s’adonnent le plus à la gymnastique}} (636 b–c).
   
 
Voir aussi : [[Le Mythe des marionnettes]].
 
Voir aussi : [[Le Mythe des marionnettes]].