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[[Image:Villiglé by Lothar Wolleh.jpg|thumb|230px|right| [[Jacques Villeglé|Villeglé]], photo de [[Lothar Wolleh]].]]
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Le groupe de peintres des ”’
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Le groupe de peintres des ”’nouveaux réalistes”’ est fondé en [[1960]] par le peintre [[Yves Klein]] et le critique d’art [[Pierre Restany]]<ref>”Pierre Restany, l’Alchimiste de l’art”, biographie, [[Henry Périer]], Ed.Cercle d’Art, 1998 {{ISBN|2702205496}}</ref> à l’occasion de la première exposition collective d’un groupe d’artistes français et suisses à la galerie Apollinaire de [[Milan]]. Contemporains du [[Pop Art]] américain, dont il est souvent présenté comme la version française, les ”nouveaux réalistes” incarnent, avec [[Fluxus]], l’une des nombreuses tendances de l’avant-garde dans les [[années 1960]]. Il est dissous en [[1966]].
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Une ”Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme”, qui proclamera « Nouveau Réalisme nouvelles approches perceptives du réel », sera signée par [[Arman]], [[François Dufrêne]], [[Raymond Hains]], [[Martial Raysse]], [[Daniel Spoerri]], [[Jean Tinguely]], [[Jacques Villeglé]], [[Pierre Restany]] (qui a rédigé le manifeste) et [[Yves Klein]] dans l’atelier de ce dernier le {{Date|27|octobre|1960}}.
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Une ”Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme”, qui proclamera « Nouveau Réalisme nouvelles approches perceptives du réel », sera signée par [[Arman]], [[François Dufrêne]], [[Raymond Hains]], [[Martial Raysse]], [[Daniel Spoerri]], [[Jean Tinguely]], [[Jacques Villeglé]], [[Pierre Restany]] (qui a rédigé le manifeste) et [[Yves Klein]] dans l’atelier de ce dernier le {{Date|27|octobre|1960}}.
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Le {{Date|16|octobre|1960}}, Restany publie à [[Paris]] et [[Milan]] le premier « Manifeste du Nouveau Réalisme », signé le 27 du même mois par les artistes de l’exposition milanaise ainsi que par [[Martial Raysse]] et [[Daniel Spoerri]]. Il sera suivi l’année suivante d’un second manifeste, rédigé entre le [[17 mai]] et le {{Date|10|juin|1961}}, et intitulé « 40° au-dessus de [[Dadaïsme|Dada]] ». [[César Baldaccini|César]], [[Mimmo Rotella]], [[Niki de Saint Phalle]] et [[Gérard Deschamps]] rejoignent alors le mouvement, puis [[Christo]] en [[1963]]. Yves Klein cependant s’en dissocie dès [[1961]] pour se tourner vers le [[Groupe ZERO (art)|Groupe ZERO]] d’assise européenne plus large, en récusant l’héritage dadaïste revendiqué par Restany dans le second manifeste.
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Le {{Date|16|octobre|1960}}, Restany publie à [[Paris]] et [[Milan]] le premier « Manifeste du Nouveau Réalisme », signé le 27 du même mois par les artistes de l’exposition milanaise ainsi que par [[Martial Raysse]] et [[Daniel Spoerri]]. Il sera suivi l’année suivante d’un second manifeste, rédigé entre le [[17 mai]] et le {{Date|10|juin|1961}}, et intitulé « 40° au-dessus de [[Dadaïsme|Dada]] ». [[César Baldaccini|César]], [[Mimmo Rotella]], [[Niki de Saint Phalle]] et [[Gérard Deschamps]] rejoignent alors le mouvement, puis [[Christo]] en [[1963]]. Yves Klein cependant s’en dissocie dès [[1961]] pour se tourner vers le [[Groupe ZERO (art)|Groupe ZERO]] d’assise européenne plus large, en récusant l’héritage dadaïste revendiqué par Restany dans le second manifeste.
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La première exposition du groupe des
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La première exposition du groupe des nouveaux réalistes a lieu en novembre [[1960]] au Festival d’avant-garde de Paris. Elle sera suivie d’une autre en mai [[1961]] à la galerie J., et de juillet à septembre de la même année s’ouvre le Festival du Nouveau Réalisme à [[Nice]], à la galerie Muratore et dans l'[[abbaye de Roseland]]. Cette ville, d’où [[Yves Klein]] et [[Arman]] sont originaires, est le premier centre d’activité du mouvement. Les expositions importantes qui suivent se tiennent à [[New York]] en [[1962]] et à la Biennale de San Marino en [[1963]], qui marque la dernière exposition collective du groupe.
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== Analyse critique ==
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== Analyse critique ==
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* [[John Chamberlain]], [[Bruce Conner]], [[Jim Dine]], [[Robert Indiana]], [[Jasper Johns]], [[Robert Rauschenberg]], [[Robert Watt]] en Amérique.
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* [[John Chamberlain]], [[Bruce Conner]], [[Jim Dine]], [[Robert Indiana]], [[Jasper Johns]], [[Robert Rauschenberg]], [[Robert Watt]] en Amérique.
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Si certains de ces artistes américains – notamment Jasper Johns ou Robert Rauschenberg<ref>Selon Arman, il n’y a pas eu d’influence directe des Français sur les Américains : « Rauschenberg a fait dès [[1954]] sa première exposition avec des pneus, des demi-cercles, des objets suspendus. Ces ”combine-paintings” sont directement tirés de [[Kurt Schwitters|Schwitters]]. C’est pour ça que Rauschenberg et Jasper Johns ne sont pas des artistes pop, mais des “nouveaux dadaïstes”, avec une facture très européenne. Les vrais pop, ce sont [[Andy Warhol|Warhol]], [[Roy Lichtenstein|Lichtenstein]], [[Claes Oldenburg|Oldenburg]], et dans une moindre mesure, [[Tom Wesselmann|Wesselmann]] et [[James Rosenquist|Rosenquist]]. » (Arman, ”Mémoires accumulés”, Entretiens avec [[Otto Hahn (critique)|Otto Hahn]], Paris, Belfond, [[1992]], {{p.|66}}</ref> – sont également rattachés au Pop art, il apparaît néanmoins abusif d’en déduire une assimilation du Pop art et du Nouveau réalisme<ref>[[Catherine Grenier]], « Nouveaux réalismes et Pop art, l’art sans l’art », in : ”Les années Pop”, Paris, Centre Pompidou, [[2001]]</ref>. Exemple : changer la couleur d’une image (déjà réalisé par les
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Si certains de ces artistes américains – notamment Jasper Johns ou Robert Rauschenberg<ref>Selon Arman, il n’y a pas eu d’influence directe des Français sur les Américains : « Rauschenberg a fait dès [[1954]] sa première exposition avec des pneus, des demi-cercles, des objets suspendus. Ces ”combine-paintings” sont directement tirés de [[Kurt Schwitters|Schwitters]]. C’est pour ça que Rauschenberg et Jasper Johns ne sont pas des artistes pop, mais des “nouveaux dadaïstes”, avec une facture très européenne. Les vrais pop, ce sont [[Andy Warhol|Warhol]], [[Roy Lichtenstein|Lichtenstein]], [[Claes Oldenburg|Oldenburg]], et dans une moindre mesure, [[Tom Wesselmann|Wesselmann]] et [[James Rosenquist|Rosenquist]]. » (Arman, ”Mémoires accumulés”, Entretiens avec [[Otto Hahn (critique)|Otto Hahn]], Paris, Belfond, [[1992]], {{p.|66}}</ref> – sont également rattachés au Pop art, il apparaît néanmoins abusif d’en déduire une assimilation du Pop art et du Nouveau réalisme<ref>[[Catherine Grenier]], « Nouveaux réalismes et Pop art, l’art sans l’art », in : ”Les années Pop”, Paris, Centre Pompidou, [[2001]]</ref>. Exemple : changer la couleur d’une image (déjà réalisé par les nouveaux réalistes).
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== Opposition ==
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== Opposition ==
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* Ulrich Krempel, ”Nouveau Réalisme. Revolution des Alltäglichen”. Hatje Cantz Verlag, Ostfildern 2007, {{ISBN|978-3-7757-2058-8}}.
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* Ulrich Krempel, ”Nouveau Réalisme. Revolution des Alltäglichen”. Hatje Cantz Verlag, Ostfildern 2007, {{ISBN|978-3-7757-2058-8}}.
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* ”Nouveau Réalisme”. [[Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien]], Verlag für moderne Kunst Nürnberg, 2005. {{ISBN|3-938821-08-6}}.
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* ”Nouveau Réalisme”. [[Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien]], Verlag für moderne Kunst Nürnberg, 2005. {{ISBN|3-938821-08-6}}.
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* [[Pierre Restany]], ”Manifeste des
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* [[Pierre Restany]], ”Manifeste des nouveaux réalistes”, éd. Dilecta, Paris, 2007.
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* [[Henry Périer]], ”Pierre Restany, l’Alchimiste de l’art”, éd. Cercle d’Art, Paris, 1998. {{ISBN|2702205496}}
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* [[Henry Périer]], ”Pierre Restany, l’Alchimiste de l’art”, éd. Cercle d’Art, Paris, 1998. {{ISBN|2702205496}}
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* ”Nuevos Realismos: 1957-1962. Estrategias del objeto, entre readymade y espectáculo.” Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2010, {{ISBN|978-84-8026-418-1}}.
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* ”Nuevos Realismos: 1957-1962. Estrategias del objeto, entre readymade y espectáculo.” Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2010, {{ISBN|978-84-8026-418-1}}.
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