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Types de famille : toujours d'actualité

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Il existe quatre groupes d’origine distinctes de familles que l’on dit de Fès (à ne pas confondre avec l’expression populaire” fassi” qui désigne principalement les familles marchandes andalouses ayant émergé financièrement entre la fin du {{s|XIX}} et l’indépendance) :
 
Il existe quatre groupes d’origine distinctes de familles que l’on dit de Fès (à ne pas confondre avec l’expression populaire” fassi” qui désigne principalement les familles marchandes andalouses ayant émergé financièrement entre la fin du {{s|XIX}} et l’indépendance) :
   
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{{Travail inédit|Le paragraphe qui suit semble contenir|date=octobre 2021}}
   
* ””’Familles du [[Makhzen (Maroc)|makhzen]] traditionnel<ref name=”:1″>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Étienne Bruno|titre=Les problèmes agraires au Maghreb|passage=Les familles du Makhzen traditionnel|éditeur=CNRS Editions|date=1 janvier 1977|pages totales=328|isbn=9782271101174}}</ref>””’-, souvent issus des seigneuries de province (les [[Mohand ben Messaoud Ababou|Ababou]], Mernissi, El Jaï, Guebbas..), du [[Guich]] ([[Chéraga (tribu)|Cheraga]] pour les [[Ahmed ben Moussa (Bahmad)|Benmoussa]], ouled Jamai pour les Baghdadi et Jamaï, Ababou etc), ou plus récemment d’Algérie ([[Mohammed El Mokri|Mokri]], [[Abdelkrim El Khatib|Khattib]]…). Ces familles vivaient en ville (Palais Mokri, Ababou, Jamaï..<ref>{{Article |langue=fr |titre=Fès en ses palais |périodique=Le Monde.fr |date=2003-05-14 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2003/05/14/fes-en-ses-palais_320080_1819218.html |consulté le=2021-10-13 }}</ref>) mais géraient aussi d’immense domaines agraires en périphérie: “”Jusqu’au protectorat les grandes charges politiques – celles d’ouzir el ad’am ou premier ministre, d’allef ou ministre de la guerre, de hajib ou chambellan, de caid mechouar ou chef de la garde impériale- continuèrent à être exercées par des familles du Makhzen traditionnel, c’est-à-dire recrutées parmi les serviteurs vivant au palais, les ashabs, parmi les bouakher et les chefs du guich ou permis certains grand caids des tribus makhzen. D’autres charges, notamment les différentes charges d’oumana des corporations du palais, les charges de pacha et les autres grandes charges militaires étaient également exercées par familles de même origine makzenienne””<ref name=”:1″ />. Très liées entre elles par mariage : ””Pour les alliances matrimoniales, je citerai, à titre d’exemple, l’alliance entre la famille [[Mohand ben Messaoud Ababou|Aâbabou]] et la famille [[Hosni Benslimane|Benslimane]]””<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Lavieeco |titre=Malgré la famille, la méritocratie est aujourd’hui prise en compte – La Vie éco |url=https://www.lavieeco.com/politique/malgre-la-famille-la-meritocratie-est-aujourdhui-prise-en-compte-5451/ |site=https://www.lavieeco.com/ |consulté le=2021-10-13}}</ref>. Elles ont donc formé pendant des siècles (le tombeau du saint, sidi mbareck Ababou à Bab el Guisa date de 1624 <ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Émile Dermenghem|titre=Le culte des saints dans l’islam maghrébin|passage=page 129|éditeur=Gallimard|date=1982|pages totales=351|isbn=2070210669}}</ref> ) une élite aristocratique, terrienne, intellectuelle et militaire (mais non marchande<ref name=”:1″ />) directement rattachée au palais.<ref>{{Article |prénom1=Octave |nom1=Marais |titre=La classe dirigeante au Maroc |périodique=Revue française de science politique |volume=14 |numéro=4 |date=1964 |doi=10.3406/rfsp.1964.403451 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1964_num_14_4_403451 |consulté le=2021-10-01 |pages=709–737 }}</ref>
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* {{Interprétation personnelle| ””’Familles du [[Makhzen (Maroc)|makhzen]] traditionnel<ref name=”:1″>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Étienne Bruno|titre=Les problèmes agraires au Maghreb|passage=Les familles du Makhzen traditionnel|éditeur=CNRS Editions|date=1 janvier 1977|pages totales=328|isbn=9782271101174}}</ref>””’-, souvent issus des seigneuries de province (les [[Mohand ben Messaoud Ababou|Ababou]], Mernissi, El Jaï, Guebbas..), du [[Guich]] ([[Chéraga (tribu)|Cheraga]] pour les [[Ahmed ben Moussa (Bahmad)|Benmoussa]], ouled Jamai pour les Baghdadi et Jamaï, Ababou etc), ou plus récemment d’Algérie ([[Mohammed El Mokri|Mokri]], [[Abdelkrim El Khatib|Khattib]]…). Ces familles vivaient en ville (Palais Mokri, Ababou, Jamaï..<ref>{{Article |langue=fr |titre=Fès en ses palais |périodique=Le Monde.fr |date=2003-05-14 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2003/05/14/fes-en-ses-palais_320080_1819218.html |consulté le=2021-10-13 }}</ref>) mais géraient aussi d’immense domaines agraires en périphérie: “”Jusqu’au protectorat les grandes charges politiques – celles d’ouzir el ad’am ou premier ministre, d’allef ou ministre de la guerre, de hajib ou chambellan, de caid mechouar ou chef de la garde impériale- continuèrent à être exercées par des familles du Makhzen traditionnel, c’est-à-dire recrutées parmi les serviteurs vivant au palais, les ashabs, parmi les bouakher et les chefs du guich ou permis certains grand caids des tribus makhzen. D’autres charges, notamment les différentes charges d’oumana des corporations du palais, les charges de pacha et les autres grandes charges militaires étaient également exercées par familles de même origine makzenienne””<ref name=”:1″ />. Très liées entre elles par mariage : ””Pour les alliances matrimoniales, je citerai, à titre d’exemple, l’alliance entre la famille [[Mohand ben Messaoud Ababou|Aâbabou]] et la famille [[Hosni Benslimane|Benslimane]]””<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Lavieeco |titre=Malgré la famille, la méritocratie est aujourd’hui prise en compte – La Vie éco |url=https://www.lavieeco.com/politique/malgre-la-famille-la-meritocratie-est-aujourdhui-prise-en-compte-5451/ |site=https://www.lavieeco.com/ |consulté le=2021-10-13}}</ref>. Elles ont donc formé pendant des siècles (le tombeau du saint, sidi mbareck Ababou à Bab el Guisa date de 1624 <ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Émile Dermenghem|titre=Le culte des saints dans l’islam maghrébin|passage=page 129|éditeur=Gallimard|date=1982|pages totales=351|isbn=2070210669}}</ref> ) une élite aristocratique, terrienne, intellectuelle et militaire (mais non marchande<ref name=”:1″ />) directement rattachée au palais.<ref>{{Article |prénom1=Octave |nom1=Marais |titre=La classe dirigeante au Maroc |périodique=Revue française de science politique |volume=14 |numéro=4 |date=1964 |doi=10.3406/rfsp.1964.403451 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1964_num_14_4_403451 |consulté le=2021-10-01 |pages=709–737 }}</ref>}}
   
 
*”’Les Chorfa”’ : Ils tirent leur pouvoir spirtuel de leur rang. Ils prétendent (les plus anciens actes notariés ne datant que des mérinides) être les descendants du Prophète Mohamed par sa fille. Ils appartiennent soit à la dynastie des Idrissides (les Idrissi, les ”’Benbachir”’ (variante : Belbachir), soit à celle des Alaouites, soit à des clans d’aristocrates étrangers comme les ”’Skalli”’ (famille de Chorfas ayant vécu en Sicile) ou encore les ”’Irakis”’ ou ”’Laraki”’ (originaires eux de Mésopotamie dont l’ancêtre est Mohamed Al Hadi Ibn Abi Al Qasim Ibn Nafis, arrivé d’Irak à Fès à l’époque du Sultan Mérinide Abi Saïd Ibn Abi Youssef, après avoir séjourné quelque temps en Égypte). Eux seuls peuvent se faire appeler “”Sidi”” ou “”Moulay””.
 
*”’Les Chorfa”’ : Ils tirent leur pouvoir spirtuel de leur rang. Ils prétendent (les plus anciens actes notariés ne datant que des mérinides) être les descendants du Prophète Mohamed par sa fille. Ils appartiennent soit à la dynastie des Idrissides (les Idrissi, les ”’Benbachir”’ (variante : Belbachir), soit à celle des Alaouites, soit à des clans d’aristocrates étrangers comme les ”’Skalli”’ (famille de Chorfas ayant vécu en Sicile) ou encore les ”’Irakis”’ ou ”’Laraki”’ (originaires eux de Mésopotamie dont l’ancêtre est Mohamed Al Hadi Ibn Abi Al Qasim Ibn Nafis, arrivé d’Irak à Fès à l’époque du Sultan Mérinide Abi Saïd Ibn Abi Youssef, après avoir séjourné quelque temps en Égypte). Eux seuls peuvent se faire appeler “”Sidi”” ou “”Moulay””.