Dans la version anglais de l'article : « The two hulls were separated by a 1-to-2 m (3-to-7 ft) gap » soit : 3 x 0,3048 m = 0,91 m et 7 x 0,3048 m = 2,13 m. D'ailleurs comme dans la plupart des sous-marins à double coque, l'espace est bien plus grand que quelques dizaines de cm
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Le ”Koursk” avait peu de temps auparavant gagné une citation pour ses excellentes performances et était reconnu pour avoir le meilleur équipage de la [[Flotte du Nord]]<ref name=brannon>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert|nom1=Brannon|titre=Russian civil-military Relations|lieu=Farnham, Angleterre|éditeur=Ashgate Publishers|année=2009|mois=avril|jour=13|pages totales=335|passage=140|isbn=978-0-7546-7591-4|lire en ligne={{Google Livres|oA9GsW_6H6AC}}}}</ref>. Bien qu’il ne s’agisse que d’un exercice, le ”Koursk” est sur pied de guerre. Il est alors l’un des rares navires autorisés à transporter une charge de combat à tout moment. Son armement comprend 18 missiles antinavires [[SS-N-16 Stallion|SS-N-16 « Stallion »]] et 22 [[missile de croisière|missiles de croisière]] [[P-700 Granit|SS-N-19/P-700 « Granit »]]<ref name=potts/> pouvant être doté d’une [[arme nucléaire tactique|ogive nucléaire]] de {{unité|500|kt}} et qui sont dotées d’une technologie d’autoguidage, conçue pour vaincre les meilleures défenses aériennes des Marines occidentales. Le peu d’informations dont disposent les Occidentaux sur l’armement du ”Koursk” explique le nombre particulièrement élevé de navires d’espionnage présents sur la zone : deux sous-marins américains, un sous-marin britannique, un navire d’intelligence électronique de l’[[Organisation du traité de l’Atlantique nord|OTAN]], des satellites, ainsi qu’un navire d’espionnage norvégien, le ”Mariata”<ref name=”Carré”/>. Comme le signalera le magazine ”[[Scientific American]]”, les services de renseignement américains savent que des officiels chinois sont présents en tant qu’observateurs<ref>{{Article|langue=en|auteur=Steven Ashley|url=http://adjunct.diodon349.com/Kursk-Memorial/Warpdrive_underwater.htm|titre=Warp Drive Underwater : By traveling inside drag-cutting gas pockets, new subsea systems can move much faster underwater than their conventional counterparts on the same amount of energy|journal=Scientific American|mois=mai|année=2001}}</ref>. Dans sa politique de construction d’une [[Émergence de la Russie comme superpuissance|Russie forte]], Vladimir Poutine vend des armes à des pays ennemis des États-Unis, tout en sachant qu’il avait également besoin des États-Unis pour son développement économique<ref name=”Carré”/>.
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Le ”Koursk” avait peu de temps auparavant gagné une citation pour ses excellentes performances et était reconnu pour avoir le meilleur équipage de la [[Flotte du Nord]]<ref name=brannon>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert|nom1=Brannon|titre=Russian civil-military Relations|lieu=Farnham, Angleterre|éditeur=Ashgate Publishers|année=2009|mois=avril|jour=13|pages totales=335|passage=140|isbn=978-0-7546-7591-4|lire en ligne={{Google Livres|oA9GsW_6H6AC}}}}</ref>. Bien qu’il ne s’agisse que d’un exercice, le ”Koursk” est sur pied de guerre. Il est alors l’un des rares navires autorisés à transporter une charge de combat à tout moment. Son armement comprend 18 missiles antinavires [[SS-N-16 Stallion|SS-N-16 « Stallion »]] et 22 [[missile de croisière|missiles de croisière]] [[P-700 Granit|SS-N-19/P-700 « Granit »]]<ref name=potts/> pouvant être doté d’une [[arme nucléaire tactique|ogive nucléaire]] de {{unité|500|kt}} et qui sont dotées d’une technologie d’autoguidage, conçue pour vaincre les meilleures défenses aériennes des Marines occidentales. Le peu d’informations dont disposent les Occidentaux sur l’armement du ”Koursk” explique le nombre particulièrement élevé de navires d’espionnage présents sur la zone : deux sous-marins américains, un sous-marin britannique, un navire d’intelligence électronique de l’[[Organisation du traité de l’Atlantique nord|OTAN]], des satellites, ainsi qu’un navire d’espionnage norvégien, le ”Mariata”<ref name=”Carré”/>. Comme le signalera le magazine ”[[Scientific American]]”, les services de renseignement américains savent que des officiels chinois sont présents en tant qu’observateurs<ref>{{Article|langue=en|auteur=Steven Ashley|url=http://adjunct.diodon349.com/Kursk-Memorial/Warpdrive_underwater.htm|titre=Warp Drive Underwater : By traveling inside drag-cutting gas pockets, new subsea systems can move much faster underwater than their conventional counterparts on the same amount of energy|journal=Scientific American|mois=mai|année=2001}}</ref>. Dans sa politique de construction d’une [[Émergence de la Russie comme superpuissance|Russie forte]], Vladimir Poutine vend des armes à des pays ennemis des États-Unis, tout en sachant qu’il avait également besoin des États-Unis pour son développement économique<ref name=”Carré”/>.
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[[Fichier:Koursk coupe.png|vignette|Description des neuf compartiments du sous-marin Koursk.]]
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[[Fichier:Koursk coupe.png|vignette|Description des neuf compartiments du sous-marin Koursk.]]
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Le ”Koursk” a alors la réputation d’être « insubmersible »<ref name=guardian0805>{{Article|langue=en|titre=What really happened to Russia’s ‘unsinkable’ sub|url=https://www.theguardian.com/world/2001/aug/05/kursk.russia|consulté le={{1er}} février 2014|journal=The Guardian|date=4 août 2001}}</ref>. Le sous-marin possédait une [[Coque (bateau)#Double coque|double coque]] en acier<ref>Sa coque externe, en acier AK-33 mesurait de 45 à {{unité|68|mm}} d’épaisseur et était entièrement recouverte d’un revêtement anéchoïque externe avec protection pour navigation dans les glaces arctiques.</ref>, avec un espace de 1 à 2
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Le ”Koursk” a alors la réputation d’être « insubmersible »<ref name=guardian0805>{{Article|langue=en|titre=What really happened to Russia’s ‘unsinkable’ sub|url=https://www.theguardian.com/world/2001/aug/05/kursk.russia|consulté le={{1er}} février 2014|journal=The Guardian|date=4 août 2001}}</ref>. Le sous-marin possédait une [[Coque (bateau)#Double coque|double coque]] en acier<ref>Sa coque externe, en acier AK-33 mesurait de 45 à {{unité|68|mm}} d’épaisseur et était entièrement recouverte d’un revêtement anéchoïque externe avec protection pour navigation dans les glaces arctiques.</ref>, avec un espace de {{unité|1 à 2 m}} entre les deux coques, neuf compartiments étanches et était long comme deux avions gros porteurs<ref name=guardian0805/>. Il avait une réputation quasi mythique et il se disait alors que le ”Koursk” était en mesure de résister à un tir de torpille<ref name=guardian0805/>.
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À {{heure|08|51}} heure locale, le ”Koursk” demande à la tour de contrôle du ”Pierre le Grand” la permission de se placer en observation périscopique, à {{unité|18|mètres}} de profondeur et de procéder au tir de la torpille d’entraînement. Il reçoit en réponse « ”Dobro” » (en {{lang-fr|c’est bon}})<ref name=brannon/>{{,}}<ref name=russialink/>. Le ”Koursk” interrompt alors toute communication.
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À {{heure|08|51}} heure locale, le ”Koursk” demande à la tour de contrôle du ”Pierre le Grand” la permission de se placer en observation périscopique, à {{unité|18|mètres}} de profondeur et de procéder au tir de la torpille d’entraînement. Il reçoit en réponse « ”Dobro” » (en {{lang-fr|c’est bon}})<ref name=brannon/>{{,}}<ref name=russialink/>. Le ”Koursk” interrompt alors toute communication.
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