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”’L’accident ferroviaire de Saint-Mards-de-Fresne”'<ref>Dit aussi de Lisieux</ref> {{date|14|août|1898}} – À {{heure|4|00}}, entre [[Saint-Mards-de-Fresne]] et [[Lisieux]], au lieu-dit Lieu Galant, sur le territoire de la commune de [[Saint-Jacques (Calvados)|Saint-Jacques]]<ref>[https://archives.calvados.fr/ark:/52329/xwsp6cn7vg50/6f540e3d-2fc8-4cd5-9960-e530b2fb1fff Actes de décès du 16 août 1898 de la commune de Saint-Jacques, archives départementales du Calvados] (le lieu-dit est aujourd’hui partagé entre les communes de [[Beuvillers (Calvados)|Beuvillers]] et [[Glos]])</ref>, la seconde locomotive d’un express Paris-Trouville remorqué en double traction déraille au passage sur une voie en travaux. Le freinage brutal entraîne une rupture d’attelage, et 17 des 19 voitures du convoi quittent les rails et se télescopent. Deux, situées au milieu, seront complètement broyées. On y trouvera l’essentiel des victimes : 7 morts et 40 blessés<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k518634v.image.langFR ”Le Petit Parisien” du 15 août 1898, {{p.|1}}.]</ref>. Le {{date-|12 juillet 1899}}, le mécanicien de la première machine sera jugé responsable de l’accident et condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lisieux<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2360739/f3.item.r=catastrophe_de_chemin_de_fer.langFR.zoom ”Le Temps” du 13 juillet 1899, {{p.|3}}.]</ref>, peine portée à quinze jours fermes par la cour d’appel de Caen le 27 décembre 1899. Conjointement avec la compagnie, il sera également déclaré civilement responsable des dommages causés aux victimes<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k988755r/f4.item.r=%22m%C3%A9canicien%20Maheo%22.zoom L’indépendant de Briouze, Putanges, Écouché du 14 janvier 1900, p. 4].</ref>.
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”’L’accident ferroviaire de Saint-Mards-de-Fresne”'<ref>Dit aussi de Lisieux</ref> {{date|14|août|1898}} – À {{heure|4|00}}, entre [[Saint-Mards-de-Fresne]] et [[Lisieux]], au lieu-dit Lieu Galant, sur le territoire de la commune de [[Saint-Jacques (Calvados)|Saint-Jacques]]<ref>[https://archives.calvados.fr/ark:/52329/xwsp6cn7vg50/6f540e3d-2fc8-4cd5-9960-e530b2fb1fff Actes de décès du 16 août 1898 de la commune de Saint-Jacques, archives départementales du Calvados] (le lieu-dit est aujourd’hui partagé entre les communes de [[Beuvillers (Calvados)|Beuvillers]] et [[Glos]])</ref>, la seconde locomotive d’un express Paris-Trouville remorqué en double traction déraille au passage sur une voie en travaux. Le freinage brutal entraîne une rupture d’attelage, et 17 des 19 voitures du convoi quittent les rails et se télescopent. Deux, situées au milieu, seront complètement broyées. On y trouvera l’essentiel des victimes : 7 morts et 40 blessés<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k518634v.image.langFR ”Le Petit Parisien” du 15 août 1898, {{p.|1}}.]</ref>. Le {{date-|12 juillet 1899}}, le mécanicien de la première machine sera jugé responsable de l’accident et condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lisieux<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2360739/f3.item.r=catastrophe_de_chemin_de_fer.langFR.zoom ”Le Temps” du 13 juillet 1899, {{p.|3}}.]</ref>, peine portée à quinze jours fermes par la cour d’appel de Caen le 27 décembre 1899. Conjointement avec la compagnie, il sera également déclaré civilement responsable des dommages causés aux victimes<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k988755r/f4.item.r=%22m%C3%A9canicien%20Maheo%22.zoom L’indépendant de Briouze, Putanges, Écouché du 14 janvier 1900, p. 4].</ref>.
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Cérémonie solennelle d’obsèques à Lisieux, avec secrétaire général de la compagnie qui fait un discours accusant la fatalité: «La matière domptée nous laisse des mois et des années de sécurité, puis, tout à coup, elle se révolte et, trompant dans sa brutalité les prévisions les plus avisées, elle fait éclater au fond des mines, sur les mers, dans les chemins de fer et dans tant d’autres industries de redoutables catastrophes»…<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k530367c/f2.item.r=%22compagnie%20de%20l’Ouest%22.zoom Le Gaulois du 18 août 1898, p. 2].</ref>.
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La compagnie de l’Ouest est attaquée pour le mauvais entretien des voies, qui aurait provoqué déjà un déraillement le 31 octobre précédent<ref> [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k701668n/f2.item.r=%22d%C3%A9raillement%20de%20LIsieux%22.zoom L’Aurore du 15 août 1898, p. 2].</ref>
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La compagnie de l’Ouest est attaquée pour le mauvais entretien des voies, qui aurait provoqué déjà un déraillement le 31 octobre précédent<ref> [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k701668n/f2.item.r=%22d%C3%A9raillement%20de%20LIsieux%22.zoom L’Aurore du 15 août 1898, p. 2].</ref>
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Le Matin publie une série d’articles critiques )Les hauts dirigeants accueillent en grande pompe les célébrités, mais «quand on enterre à Lisieux les victimes d’une catastrophe due à la négligence, à l’avarice ou à l’incapacité de la compagnie, quand des familles en deuil suivent le cortège, alors personne parmi les administrateurs ne se dérange plus»; insistant aussi sur la disproportion entre la rémunération des dirigeants et celle des personnels subalternes «Les gros bonnets»<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5575135/f1.item.r=%22Compagnie+de+l’Ouest%22.zoom Le Matin du 20 août 1898, pp. 1 et 2] et [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k557515x/f1.item.r=%22Compagnie+de+l’Ouest%22.zoom Le Matin du 22 août 1898, pp. 1 et 2].</ref>
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Le Matin publie une série d’articles critiques )Les hauts dirigeants accueillent en grande pompe les célébrités, mais «quand on enterre à Lisieux les victimes d’une catastrophe due à la négligence, à l’avarice ou à l’incapacité de la compagnie, quand des familles en deuil suivent le cortège, alors personne parmi les administrateurs ne se dérange plus»; insistant aussi sur la disproportion entre la rémunération des dirigeants et celle des personnels subalternes «Les gros bonnets»<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5575135/f1.item.r=%22Compagnie+de+l’Ouest%22.zoom Le Matin du 20 août 1898, pp. 1 et 2] et [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k557515x/f1.item.r=%22Compagnie+de+l’Ouest%22.zoom Le Matin du 22 août 1898, pp. 1 et 2].</ref>
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Relève de ses fonctions M. Le Cornu, ingénieur en chef du contrôle de l’exploitation technique Cette mesure est motivée par ce fait que le 14 août, jour où s’est produit l’accident de chemin de fer, il était en villégiature non loin de là, et a envoyé un de ses subordonnés sur place<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k530375z/f1.item.r=%22compagnie%20de%20l’Ouest%22.zoom Le Gaulois du 26 août 1898, p. 1].</ref>
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Le ministre des travaux publics saisit son collègue de la justice d’une demande d’instruction contre la compagnie, pour non respect de l’art. 50 de l’ordonnance du 15 novembre 1846, qui prescrit d’avertir immédiatement d’un accident le commissaire de surveillance administrative, le préfet, les autorités locales et les ingénieurs du contrôle<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k530377q/f3.item.r=%22compagnie%20de%20l’Ouest%22.zoom Le Gaulois du 28 août 1898, p. 3].</ref>.
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