もっと詳しく

Syntaxe

← Version précédente Version du 30 octobre 2021 à 18:04
Ligne 37 : Ligne 37 :
   
 
=== Carrière dans la Marine du roi ===
 
=== Carrière dans la Marine du roi ===
Cillart de Surville est fait [[enseigne de vaisseau]] le {{date-|13 mai 1754}}<ref>”Gazette de France”, {{date-|1er juin 1754}}.</ref>. Il sert pendant la [[guerre de Sept Ans]] et commande le vaisseau le {{navire|Duc d’Orléans|1754}} ([[74 canons]]) de l’escadre du [[Anne Antoine d’Aché|comte d’Aché]] au combat qui a lieu [[Bataille de Gondelour (1758)|devant Gondelour]] le {{date-|29 avril 1758}} et à celui qui a lieu [[Bataille de Négapatam (1758)|au large de Négapatam]], le {{date-|3 août}} de la même année. Ces combats opposent une escadre française composée de vaisseaux du roi et de la [[Compagnie française des Indes orientales]], à une escadre britannique, conduite par l'[[George Pocock|amiral Pocock]]. Il est cité parmi les blessés<ref>”Gazette de France”, {{date-|10 mars 1759}}.</ref>.
+
Cillart de Surville est fait [[enseigne de vaisseau]] le {{date-|13 mai 1754}}<ref>”Gazette de France”, {{date-|1er juin 1754}}.</ref>. Il sert pendant la [[guerre de Sept Ans]] et commande le vaisseau le {{navire|Duc d’Orléans|1754}} ([[74 canons]]) de l’escadre du [[Anne Antoine d’Aché|comte d’Aché]] au combat qui a lieu devant [[Bataille de Gondelour (1758)|Gondelour]] le {{date-|29 avril 1758}} et à celui qui a lieu au large de [[Bataille de Négapatam (1758)|Négapatam]], le {{date-|3 août}} de la même année. Ces combats opposent une escadre française composée de vaisseaux du roi et de la [[Compagnie française des Indes orientales]], à une escadre britannique, conduite par l'[[George Pocock|amiral Pocock]]. Il est cité parmi les blessés<ref>”Gazette de France”, {{date-|10 mars 1759}}.</ref>.
   
 
Cillart de Surville reçoit une commission de [[lieutenant de vaisseau]] le {{date-|1 janvier 1761}}. En 1762, il prend part à l’expédition emmenée par le [[Charles-Henri-Louis d’Arsac de Ternay|chevalier de Ternay]] et {{M.|de Monteil}}, destinée à prendre [[Terre-Neuve]] aux Britanniques. Il est nommé à cette occasion capitaine de la frégate ”La Licorne” (30). Au cours de cette expédition, il contribue à la prise d’un corsaire anglais sur les parages de Terre-Neuve. Ces trois officiers abordent l’ennemi chacun sur un canot et sautent dans le navire avant que l’équipage n’ait eu le temps de tirer un seul coup de fusil. La ”[[La Gazette (France)|Gazette de France]]” du {{date-|15 octobre 1762}} écrit : {{citation|II sauta dans le navire, lui troisième, avant que l’ennemi ait eu le temps de tirer un coup de fusil ou de canon.}}
 
Cillart de Surville reçoit une commission de [[lieutenant de vaisseau]] le {{date-|1 janvier 1761}}. En 1762, il prend part à l’expédition emmenée par le [[Charles-Henri-Louis d’Arsac de Ternay|chevalier de Ternay]] et {{M.|de Monteil}}, destinée à prendre [[Terre-Neuve]] aux Britanniques. Il est nommé à cette occasion capitaine de la frégate ”La Licorne” (30). Au cours de cette expédition, il contribue à la prise d’un corsaire anglais sur les parages de Terre-Neuve. Ces trois officiers abordent l’ennemi chacun sur un canot et sautent dans le navire avant que l’équipage n’ait eu le temps de tirer un seul coup de fusil. La ”[[La Gazette (France)|Gazette de France]]” du {{date-|15 octobre 1762}} écrit : {{citation|II sauta dans le navire, lui troisième, avant que l’ennemi ait eu le temps de tirer un coup de fusil ou de canon.}}
Ligne 45 : Ligne 45 :
 
Le {{date-|27 juillet 1778}}, il commande le vaisseau le {{navire|Réfléchi|1776}} ([[64 canons]]) au [[Bataille d’Ouessant (1778)|combat d’Ouessant]] au sein du corps de bataille, conduit par le [[lieutenant général]], le [[Louis Guillouet d’Orvilliers|comte d’Orvilliers]]. L’été suivant, il combat dans les [[Antilles|Indes occidentales]]. Le {{date-|6 juillet 1779}}, à la [[bataille de la Grenade]], il commande à nouveau le ”Réfléchi”, au sein de la flotte du [[comte d’Estaing]]. Le {{date-|18 décembre 1779}}, il est au [[Bataille de la Martinique (1779)|combat de la Martinique]], cette fois sous [[Toussaint-Guillaume Picquet de la Motte|La Motte-Picquet]]. {{navire|L’Annibal|1779}} de La Motte-Picquet, assisté du ”Réfléchi” et du ”Vengeur” commandé par le chevalier de Retz, repoussent les 13 vaisseaux britanniques de l'[[Hyde Parker (1714-1782)|amiral Parker]] devant [[Fort-de-France|Fort-Royal]].
 
Le {{date-|27 juillet 1778}}, il commande le vaisseau le {{navire|Réfléchi|1776}} ([[64 canons]]) au [[Bataille d’Ouessant (1778)|combat d’Ouessant]] au sein du corps de bataille, conduit par le [[lieutenant général]], le [[Louis Guillouet d’Orvilliers|comte d’Orvilliers]]. L’été suivant, il combat dans les [[Antilles|Indes occidentales]]. Le {{date-|6 juillet 1779}}, à la [[bataille de la Grenade]], il commande à nouveau le ”Réfléchi”, au sein de la flotte du [[comte d’Estaing]]. Le {{date-|18 décembre 1779}}, il est au [[Bataille de la Martinique (1779)|combat de la Martinique]], cette fois sous [[Toussaint-Guillaume Picquet de la Motte|La Motte-Picquet]]. {{navire|L’Annibal|1779}} de La Motte-Picquet, assisté du ”Réfléchi” et du ”Vengeur” commandé par le chevalier de Retz, repoussent les 13 vaisseaux britanniques de l'[[Hyde Parker (1714-1782)|amiral Parker]] devant [[Fort-de-France|Fort-Royal]].
   
Le {{date-|2 mai 1780}}, il quitte [[Brest]] sous les ordres de l’amiral [[Charles-Henri-Louis d’Arsac de Ternay]] (1723-1780) comme commandant de la frégate la [[Surveillante (1778)|Surveillante]] pour escorter un transport de troupes du [[Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur de Rochambeau|comte de Rochambeau]] au [[Nouveau Monde]] afin d’aider les Américains dans leur lutte contre les Anglais<ref>La Monneray, {{opcit}}, {{p.|190}}.</ref>. Le convoi d’une trentaine de transports ne connaît pas sa destination. Le temps est assez beau. Ternay choisit la route du Sud, moins risquée. C’est seulement le {{date-|21 mai}} que les officiers apprennent leur véritable destination. Au cours du voyage, ils éviteront les combats : leur vraie mission est le transport des renforts aux Américains dans la [[guerre d’indépendance des États-Unis]] . Après 69 jours, ils arrivent au large de [[Rhode Island]], à [[Boston]] le {{date-|11 juin 1780}}. L’amiral Ternay meurt du [[Typhus]] en décembre de la même année et l’intérim est assuré par [[Charles Sochet des Touches]] (1727-1793), en attendant l’arrivée de [[Jacques-Melchior de Barras de Saint-Laurent|Barras de Saint-Laurent]] en {{date-|mai 1781}}<ref> Monaque, {{opcit}}, {{p.|32}}.</ref>. En {{date-|octobre 1781}}, il commande la frégate ”La [[Bellone (1778)|Bellone]]” au large du [[cap de Bonne-Espérance]], escortant les transports ”Necker” et ”Sévère”. L’escadron a rencontré le [[HMS Hannibal]] de 50 canons qui a capturé les transports pour les amenés à [[Sainte-Hélène]], tandis que ”la Bellone” faisait voiles vers l'[[Isle de France]], venant renforcer l’escadre française sous le commandement du contre-amiral [[Thomas d’Estienne d’Orves]] (1727-1782). Le {{date-|9 février 1782}}, Estienne d’Orves meurt et Suffren donne le commandement de ”la Bellone” à [[Jean André de Pas de Beaulieu]] (1750-1783)<ref>Cunat, {{opcit}}, {{p.|99|103}}</ref>.
+
Le {{date-|2 mai 1780}}, il quitte [[Brest]] sous les ordres de l’amiral [[Charles-Henri-Louis d’Arsac de Ternay]] (1723-1780) comme commandant de la frégate la [[Surveillante (1778)|Surveillante]] pour escorter un transport de troupes du [[Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur de Rochambeau|comte de Rochambeau]] au [[Nouveau Monde]] afin d’aider les Américains dans leur lutte contre les Anglais<ref>La Monneray, {{opcit}}, {{p.|190}}.</ref>. Le convoi d’une trentaine de transports ne connaît pas sa destination. Le temps est assez beau. L’amiral de Ternay choisit la route du Sud, moins risquée. C’est seulement le {{date-|21 mai}} que les officiers apprennent leur véritable destination. Au cours du voyage, ils éviteront les combats : leur vraie mission est le transport des renforts aux Américains dans la [[guerre d’indépendance des États-Unis]] . Après 69 jours, ils arrivent au large de [[Rhode Island]], à [[Boston]] le {{date-|11 juin 1780}}. L’amiral Ternay meurt du [[Typhus]] en décembre de la même année et l’intérim est assuré par [[Charles Sochet des Touches]] (1727-1793), en attendant l’arrivée de [[Jacques-Melchior de Barras de Saint-Laurent|Barras de Saint-Laurent]] en {{date-|mai 1781}}<ref> Monaque, {{opcit}}, {{p.|32}}.</ref>. En {{date-|octobre 1781}}, il commande la frégate ”La [[Bellone (1778)|Bellone]]” au large du [[cap de Bonne-Espérance]], escortant les transports ”Necker” et ”Sévère”. L’escadron a rencontré le [[HMS Hannibal]] de 50 canons qui a capturé les transports pour les amenés à [[Sainte-Hélène]], tandis que ”la Bellone” faisait voiles vers l'[[Isle de France]], venant renforcer l’escadre française sous le commandement du contre-amiral [[Thomas d’Estienne d’Orves]] (1727-1782). Le {{date-|9 février 1782}}, Estienne d’Orves meurt et Suffren donne le commandement de ”la Bellone” à [[Jean André de Pas de Beaulieu]] (1750-1783)<ref>Cunat, {{opcit}}, {{p.|99|103}}</ref>.
   
 
Le {{date-|20 octobre 1782}}, il commande l'{{navire|Actif|1767}} (74 canons) à la [[Bataille du cap Spartel (1782)|bataille du cap Spartel]] au sein de la flotte franco-espagnole qui affronte une flotte britannique placée sous les ordres de l'[[Richard Howe|amiral Howe]]. Il reçoit ses provisions de [[chef d’escadre|chef d’escadre des armées navales]] lors de la promotion de 1786.
 
Le {{date-|20 octobre 1782}}, il commande l'{{navire|Actif|1767}} (74 canons) à la [[Bataille du cap Spartel (1782)|bataille du cap Spartel]] au sein de la flotte franco-espagnole qui affronte une flotte britannique placée sous les ordres de l'[[Richard Howe|amiral Howe]]. Il reçoit ses provisions de [[chef d’escadre|chef d’escadre des armées navales]] lors de la promotion de 1786.
Ligne 51 : Ligne 51 :
 
Officier de marine des plus estimés et des plus renommés, le comte de Cillart de Suville, investi de plusieurs commandements successifs et importants, est chef d’escadre quand vient la [[Révolution française de 1789]].
 
Officier de marine des plus estimés et des plus renommés, le comte de Cillart de Suville, investi de plusieurs commandements successifs et importants, est chef d’escadre quand vient la [[Révolution française de 1789]].
   
=== L’émigration à la Révolution ===
+
=== Emigration à la Révolution ===
 
Il semble avoir pris part aux mouvements contre-révolutionnaires probablement de concert avec son parent, le [[Marc-Antoine de La Boëssière de Lennuic|marquis de la Boëssière]]. En effet, en l'[[an XI]], on dénonçait à l’administration préfectorale un officier de marine nommé Cillart comme étant un des chefs de la correspondance de l’ancienne [[chouannerie]] qui se retirait tantôt à [[Étables-sur-Mer|Étables]], tantôt à Saint Quas<ref>Archives des Côtes du Nord.</ref>. Il est élevé à la dignité de commandeur de l'[[ordre royal et militaire de Saint-Louis]], le {{date-|8 février 1798}}, pendant l’émigration.
 
Il semble avoir pris part aux mouvements contre-révolutionnaires probablement de concert avec son parent, le [[Marc-Antoine de La Boëssière de Lennuic|marquis de la Boëssière]]. En effet, en l'[[an XI]], on dénonçait à l’administration préfectorale un officier de marine nommé Cillart comme étant un des chefs de la correspondance de l’ancienne [[chouannerie]] qui se retirait tantôt à [[Étables-sur-Mer|Étables]], tantôt à Saint Quas<ref>Archives des Côtes du Nord.</ref>. Il est élevé à la dignité de commandeur de l'[[ordre royal et militaire de Saint-Louis]], le {{date-|8 février 1798}}, pendant l’émigration.